
Le 28 Février 2020, le grand musician congolais Fally Ipupa a livrer un concert musical dans la salle mythique accord hôtel arena de Paris , ex Bercy. Évidemment Paris était mobilisé au rythme de l’ambiance des week-ends africains. La communauté africaine a de Paris et les environs était au rendez vous pour soutenir l’artiste et sa musique. Le concert a bel et bien eu lieu mais sous haute tension . Car depuis 10 ans les musiciens congolais sont interdits de faire des prestations musicales en Europe, et surtout à Paris qui une capitale culturelle.
En effet, il y’a des opposants au régime de Kinshasa qui n’étaient pas pour que le concert de Fally Ipupa ait lieu. Les combattants disent que le pays est en deuil, que les occupants Rwandais ont envahi l’Est du pays, que les gens sont massacres et les femmes voilées, qu’il ya un plan de balkanisation de la RDC qui se mijote en coulisse,que les musiciens qui sont à Kinshasa ne dénoncent pas les atrocités qui se passent dans le pays et pour la plus part ils collaborent avec la classe politique qui selon eux est complaisante à la situation de l’Est du pays. Bref un tas de revendications que les ressortissants de la RDC qui sont dans la diaspora font. Ils réclament qu’ ils ne veulent pas être distraits dans leur combat. Du coup, les activités culturelles comme les concerts sur la place de Paris ne les intéressent pas et ils sont farouchement opposés à cela. Tant que le pays n’est pas libéré pas de concert musical . Cette situation dure depuis dix ans.
Après l’élection du Président Tshisekedi , lui même “combattant” puisqu’il était opposant au régime Kabila, les musiciens se sont livrés à une série de dialogues avec les groupes de combattants pourque leurs activités musicales reviennent sur l’espace shieggen car ses activités sont très lucratives pour les artistes. Lorsque le concert de Fally est annoncé les combattants se sont sentis défiés . Ils ont fait des démarches pour une marche le 28 février, et les autorités de police de Paris ont interdit les manifestations à travers la circulaire suivante:


Et malgré cela , il ya eu des actes de violence autour de la Gare de Lyon . Ce qui a indigné bons nombres de gens qui ne comprennent pas pourquoi la manifestation autour d’un concert doit tourner en actes de violence. La question qui se pose est celle de savoir si l’interdiction des concerts, les actes de violence dans le pays qui vous a donné un refuge peuvent apporter une solution politique au problème du Congo Kinshasa.
En ce qui concerne l’interdiction des concerts, nous disons non parce que un musicien vit de sa musique. Lui interdire de faire un concert , c’est lui demander de ne plus travailler. Les chefs d’entreprise, les enseignants, les hommes politiques, les forgerons, les menuisiers… vaquent à leurs occupations en RDC . De même, les combattants qui aujourd’hui interdisent les musiciens de faire des concerts à Paris, vaquent à leurs activités professionnelles à Paris . N’ont ils pas besoin d’un job pour subvenir aux besoins de leur famille en France la ou il vivent. Cette interdiction n’apportera pas de solution aux problèmes politiques Congo Kinshasa.
Les actions de violence n’ont plus n’apporteront pas de solutions aux problèmes politiques. Le vrai combat politique est un combat d’idées et un combat non violent. L’histoire de l’humanité, depuis la nuit des temps,, nous apprend que c’est autour d’une table de négociation, de dialogue, de pourparlers que les grandes décisions politiques sont prisent. Même après la guerre, les vainqueurs et les vaincus se mettent ensemble pour discuter de l’avenir.
En conclusion, les combattants doivent comprendre que leur combat il est noble. Les actes de violence vont le rendre illégitime. Ces actes sont perpétrés dans un pays qui n’est pas la cause directe des problèmes du Congo. Bien entendu il ya toujours des causes indirectes qui peuvent faire objet de débat public pour un autre jour. Il est donc mieux de s’organiser en parti politique, association avec des objectifs étroitement liés a la situation du Congo et à travers ces groupements vous pouvez intéresser les autres à votre combat, mais pas la violence.