Une leader d’opinions qui consacre son travail sur les stratégies gagnantes pour les femmes, a abordé un sujet qui nécessite d’être partagé sur Chronique. Son argumentation était que le mouvement des cheveux naturels un faux mouvement. Que porter ses cheveux naturels : Afros, tresses etc n’était pas une stratégie gagnante pour les femmes. Selon cette leader d’opinions portées des cheveux au naturel fait perdre aux femmes des opportunités d’emplois, et peut être même des relations.
Ce qui a attiré mon attention c’est lorsqu’elle argument qu’il est nécessaire que les femmes noires d’Amérique comprenne qu’il est temps de s’assimiler à la culture dominante de la société pour pouvoir avancer. Et elle a aussi ajouté que la communauté noire ne possède pas assez de resources économiques, des industries ou d’entreprises pour pouvoir embaucher les gens aux nappis hair , qui porte leurs cheveux naturels. Elle a abordé la un sujet assez délicat et complexe. Elle en parle comme si l’assimilation est une nouvelle notion. Ici nous allons seulement faire trois. Le premier point est qu’il faut laisser aux femmes la liberté de choisir leur coiffure, et puis l’assimilation est aussi vieux que l’humanité, et que l’identité culturelle est difficile à effacer.
Vous aimez la coiffure Afro, des extensions, des tresses, le défrisant, le foulard sur la tête, faites ce qui vous plait, l’important est d’être un bon citoyen et de respecter les normes sociales.


La liberté de choisir sa coiffure
Il n’est pas juste de dire aux femmes quel est le genre de coiffure qui leur conviennent pour mieux vivre dans la société. La femme aujourd’hui à la chance d’avoir plusieurs options pour choisir les types de coiffure qui lui convient. Elle peut défriser ses cheveux, porter une perruque, des tresses et garder des cheveux Afro ou nappis si elle veut. Avoir toutes ces options c’est une grace. Et il faut reconnaître une ces multiples options lui permettent de jouir de la liberté de choisir la coiffure qu’elle juge appropriée pour sa tête. Dire que la coiffure naturelle n’est pas une stratégie de réussite est simplement faut.
La réussite n’est pas définie par le type de coiffure qu’une femme porte, mais elle est plutôt définie par l’éducation qu’elle a reçue, par son esprit d’entreprise, par son talent etc… il y’a pleins de femmes qui ne sont pas des adeptes des coiffures de la culture dominante telle la perruque ou les extensions , mais ont connue du succès dans leur profession et différentes activités de leur vie. Elles ont opté pour des coiffures naturelles et elles n’ont rien à envier aux autres femmes qui préfèrent l’autre option. L’ex président du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, a toujours porté son foulard même lorsqu’elle était devenue président. Des dames comme Karine Jean Pierre n’a pas raté d’opportunités de travail par ce qu’elle porte une coupe Afro de même la célèbre écrivain Toni Morrison très connue a toujours porté ses dreadlocks et cela ne l’a pas empêché d’être un auteur très lu à travers le monde. Et toutes ces femmes africaines qui naviguent entre les différentes options les tresses, les foulards, les perruques et les extensions n’ont pas manqué d’ opportunités d’emplois à cause de la coiffures naturelles ou pas.
Au sujet de l’Afrique d’aucuns diront que la bas la société est peut être homogène . Et que pour ce fait les femmes ne font pas la compétition pour les mêmes emplois avec les femmes d’autres cultures Pourtant , cela n’empêche pas aux femmes en Afrique d’exploiter ses différentes options de coiffure : foulards, Tresses extensions. Il n’y a pas une culture dominante qui les poussent à porter les extensions ou perruques. Elles choisissent parmi les options qui leur sont offertes, celle qui est la meilleure pour leur tête. Nous allons pas nous attarder sur les raisons pour lesquelles certaines femmes préfèrent porter les cheveux naturels, cela est bien documenté il suffit de faire la petite recherche. Par contre cette notion de s’assimiler à la culture dominante, on va en parler car c’est le fait cette leader d’opinion avec un grand mégaphone s’est permis d’encourager les femmes à s’assimiler à la culture dominante qui a attiré mon attention sur ce sujet.
La nécessité de s’assimiler
La jeune leader d’opinions qui dit qu’il est important pour la femme de s’assimiler à la coiffure qui reflète la culture dominante pour pouvoir avoir trouvé des opportunités d’emplois, elle donne l’impression que la notion d’assimilation est quelque chose de nouveau. Non l’assimilation est aussi vieux que la période où les peuples du monde se sont rencontrés. C’est une notion à la fois positive et négative. C’est tellement délicat et vaste, qu’un article ne suffirait pas pour aborder l’étendue de la notion.
Cependant, on peut dire ceci, si vous voulez un cas d’assimilation , une tentative d’assimilation allez voir dans les ex colonies Françaises d’Afrique. Il s’agit de ces 14 ou 15 pays Francophones d’Afrique: le Congo, Gabon, Centrafrique, Cameroun ,Tchad, Sénégal, Mali, Togo, Niger, Benin, Côte d’Ivoire, la Guinée Conakry, Djibouti etc…Dans ces pays, les Français ont tenté d’introduire le concept de Français d’assimilation. C’est un concept basé sur le fait d’étendre la culture française dans les colonies hors de la France métropolitaine. Le but de l’assimilation était d’homogénéiser les populations afin d’effacer les particularités de chaque peuples. En un mot créer un Africain Français pas de peau mais de culture. Est ce que ce processus a été une réussite? Cela est à débattre. Cependant, il serait erroné de penser que la culture française n’a pas d’influence dans les pays francophones d’Afrique. L’assimilation culturelle a été sans doute effective, évidemment tout ceci est matière à discussion. Si le processus d’assimilation à travers la culture française a été très influent dans les ex colonies française d’Afrique, elle n’a pas atteint son but primordial, celui d’anéantir les particularités de chaque territoire qui sont devenus des pays aujourd’hui. Ceci n’était qu’une parenthèse pour en venir à ceci.
Le monde est beau tel qu’il est, et l’identité culturelle de chaque peuple qui le compose est valable.
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Malgré cette tentative d’assimilation des peuples les pays africains ont gardé une bonne partie de la culture autochtone. En outre , d’aucuns disent qu’est les ex colonies françaises sont économiquement les moins avancés par rapport aux pays anglophones d’Afrique dans lesquelles la Grande Bretagne n’a pas fait la colonisation d’assimilation, à cause de la confusion culturelle. Bref , on aimerait pas rentrer dans l’aspect politique de cette question d’assimilation car ceci fait l’objet d’un autre débat. C’est juste pour dire que demander a la femme de s’assimiler à la culture dominante c’est un peu exagéré. Elle est déjà assez assimilée et si elle peut garder le peu qui reste de son identité culturelle à travers sa coiffure , où est le problème ?
Conserver l’identité culturelle
La femme s’est déjà assimilée à la culture dominante depuis très longtemps. Dans le passé, cette assimilation n’était pas volontaire. Aujourd’hui il n’y a pas besoin de la chicote pour forcer les gens à porter les looks qui ne ont pas culturellement les leurs, de parler des langues qui ne sont pas les leurs. Ce travail la est fait par les médias, les réseaux sociaux, internet et autres .
La mondialisation fait qu’aujourd’hui qu’un portugais peut gagner sa vie en Angola, un africain à Londres ou à New York et vis versa . La mondialisation est un fait. Les peuples du monde d’ aujourd’hui partagent beaucoup de choses en commun. Par contre, si un peuple veut conserver une partie de son identité à travers la coiffure il faut le laisser faire. Même la colonisation d’assimilation mener en Afrique par les Français n’a pas anéanti l’identité culturelle des africains dans ces pays là. Les peuples d’Afrique francophones et d’Afrique d’une manière générale font la balance entre les deux cultures. L’identité culturelle c’est une chose qui est difficile à anéantir. C’est pour cela que les femmes qui réussissent dans leur divers activités ne sont pas seulement celle qui ont choisi d’adopter la coiffure de la culture dominante, mais ce sont aussi celle qui sont restées authentiques à leur culture en adoptant des coiffures naturelles.
En conclusion, il est aberrant de dire aux femmes que pour réussir dans la société il faut abandonner sa coiffure naturelle et s’assimiler à la culture dominante. J’opte plutôt pour l’option que la femme a de choisir la coiffure qui convient pour sa tête. L’assimilation à la culture dominante n’est pas une nouvelle notion . Si au paravant, elle se faisait à la chicote, aujourd’hui il suffit d’être connecté sur le net pour découvrir les options qui sont offertes afin de s’assimiler volontairement. Pas besoin de crier il faut s’assimiler c’est une notion révolue. Le monde est beau tel qu’il est, et l’identité culturelle de chaque peuple qui le compose est valable. Vous aimez la coiffure Afro, des extensions, des tresses, le défrisant, le foulard sur la tête, faites ce qui vous plait, l’important est d’être un bon citoyen et de respecter les normes sociales.

Un avis sur « Cheveux naturels: un frein à la réussite sociale? »